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PAROLES DE PARTICIPANTS : Juliette CACHAT et Aimé LAFON
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PAROLES DE PARTICIPANTS : Juliette CACHAT et Aimé LAFON

20 Juin 2024

Mettons en lumière nos participants... La parole est à Juliette, membre de l'équipe de Chigny-les-Roses (loge La Roseraie), et Aimé, membre de l’équipe d’Avenay-Val-d’Or (loge Coup de Foudre).
Cette interview a été réalisée à la suite de l'édition 2024.

Pouvez-vous vous présenter, parler un peu de vous et de vos parcours académiques ?

Juliette : « Je m’appelle Juliette CACHAT, j’ai 21 ans. J’ai fait un Bac technologique puis une prépa pendant deux ans. Cela m’a mené ensuite à l’école des Arts et Métiers (ENSAM Campus Châlons-en-Champagne) où je suis actuellement ma première année. »

Aimé : « Moi, c’est Aimé LAFON, j’ai 21 ans. J’ai fait un bac S et, par la suite, deux années de prépa en filière PCSI (Physique, Chimie et Science de l’Ingénieur) puis PC (Physique Chimie). Je suis arrivé aux Arts et Métiers après les concours. J’y ai déjà fait ma première année et je suis en train de finir la deuxième. »

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à Architecture en Champagne ?

JC : « Pour ma part, c’est principalement de la curiosité parce que je n’avais aucune compétence dans ce domaine. C’était une occasion pour moi de découvrir quelque chose que je ne connaissais pas et de me faire un avis sur un autre domaine. »

AL : « Moi, c’était les dégustations de champagne [rire] ! C’était aussi l’occasion de travailler avec des personnes qui pensent différemment et qui viennent de domaines complètement différents. »

Quel était votre rôle au sein de vos groupes pour la construction de la loge ? Si vous en aviez un en particulier.

AL : « De par mes études, j’ai souvent travaillé avec des logiciels de conception mécanique. J’ai donc appris à faire des calculs de résistance, des simulations. J’ai un peu eu le rôle d’ingénieur structure finalement. Je me suis donc occupé de la simulation de la loge, de voir où il y avait des points sensibles, ainsi que des angles et la projection de ces derniers. »

JC : « Il n’y a pas vraiment eu de répartition de rôles au sein de mon groupe. Nous avons travaillé ensemble, en faisant par exemple des brainstormings chaque fois que nous avions des idées. Tout a été réfléchi ensemble plutôt que par des rôles. »

Comment décrieriez-vous vos approches en matière de conception architecturale ?

JC : « Alors moi, honnêtement, je n’en avais pas ! Du moins, peut-être un peu plus maintenant qu’avant le programme bien sûr… C’est quelque chose que je n’avais jamais approché auparavant. J’ai donc pu voir comment l’architecte pensait. Cependant, je ne suis pas sûre que cela ait développé une grosse approche architecturale. »

AL : « Alors moi, c’est inexistant ! Vraiment, la façon dont j’aborde l’architecture est complètement différente de celle des architectes. Je n’ai aucune réelle approche de tout ce qui est esthétisme, c’est quelque chose qui est vraiment conceptuel pour moi. »

Quelles compétences ou expériences avez-vous pu apporter à votre équipe en particulier ? Si cela est le cas.

AL : « J’ai surtout apporté mon aide au niveau de la structure avec cette casquette d’ingénieur. Selon les retours de mon équipe, ça a réellement apporté un plus à notre loge. »

JC : « Pour ma part, à part de la main d’œuvre, je ne sais pas trop, car justement, je n’ai pas les mêmes compétences qu’Aimé en structure. J’ai sûrement apporté une façon différente de réfléchir, une autre vision. Je remettais parfois en question certaines choses. De fait, en tant qu’ingénieur, il y a des choses qu’on ne perçoit pas de la même façon qu’un étudiant en architecture par exemple. »

Comment avez-vous envisagé l’utilisation des matériaux de récupération dans vos loges ?

JC : « Dans mon groupe, ils ont été utilisés principalement pour l’esthétisme. Les pupitres, nous les avons utilisés pour les parois de la loge. Tout ce qui est bois massif, que nous avons récupéré chez des habitants de Chigny-les-Roses, a été réutilisé pour les marches. Tout a vraiment été intégré uniquement dans le cadre de l’esthétisme. Même les tuiles que nous avons récupérées de la toiture de l’église ont été intégrées dans notre toiture pour faire un clin d’œil. »

AL : « Nous aussi, c’était purement de l’esthétisme ! Mais, également, pour faire un rappel à l’histoire que nous souhaitions donner à la loge. Nous avons joué sur une bicoloration entre le neuf et l’ancien pour les parois de cette dernière. »

Quelles étaient vos attentes par rapport à Architecture en Champagne ?

AL : « Alors moi, je n’avais pas d’attentes particulières. Je me doute que l’événement soit plus intéressant pour les portfolios des étudiants en architecture. Cependant, moi, c’était vraiment pour l’expérience humaine que je suis venu. Cet aspect est important pour moi et je pense que je pourrais capitaliser dessus plus tard. »

JC : « C’est également intéressant pour nos profils [d’ingénieurs], mais pas dans le même sens. Notre futur métier consiste dans un sens à travailler avec d’autres personnes, la base sera donc aussi de manager des équipes. Ainsi, avoir une première approche d’un travail de groupe comme cela, c’est forcément bénéfique. C’est ce qui m’a beaucoup plu et ce que j’attendais aussi d’Architecture en Champagne. »

Comment se sont passées les rencontres avec les propriétaires de chacune de vos loges ?

JC : « Avec les propriétaires, tout s’est très bien passé. L’accueil était très convivial, très chaleureux, presque familial. Ils ont tout de suite accroché à notre idée lors de la présentation de notre conception. Des habitants du village sont même passés à plusieurs reprises pour s’intéresser à la loge qui était en train d’être construite. Concernant le brief, la commune de Chigny-les-Roses n’avait pas d’exigences précises en termes de structure, ils ont surtout parlé du village et du paysage. L’église au cœur de Chigny ainsi que leur patrimoine et les vignes semblaient très importants pour eux. Il y avait donc un peu cette importance d’intégrer le paysage qui était tout autour de notre loge, mais vraiment à 360 degrés. Une loge qui reflète presque Chigny-les-Roses finalement. »

AL : « Pour nous, c’était un peu différent parce que notre vigneron est assez prestigieux. La relation était très professionnelle, même s’ils étaient très sympathiques au demeurant. Nous avons été très bien accueillis, nous avons même eu la chance d’être logés dans un château ! La Maison Henriot voulait retrouver la prestance et le caractère dans leur loge afin de concorder avec la marque. Nous n’avons pas eu de pression. En revanche, ce qui était vraiment différent des autres groupes, c’est le fait que la Maison Henriot avait fait un vrai travail de préparation au préalable. Ils avaient sélectionné des images de loges qu’ils trouvaient intéressantes. Donc, très rapidement, nous avons compris qu’ils voulaient une loge qui ressemble à une maison, avec par exemple le toit en triangle au-dessus. Nous avons vraiment eu à cœur de garder cette mentalité de travailler pour le client, de lui proposer quelque chose d’un peu original, mais qui respecte sa demande. C’était très intéressant ! »

Selon vous, comment cette expérience va-t-elle influencer votre future carrière professionnelle ?

AL : « En termes de choix de métiers, je ne pense pas que cela va l’influencer, car je me désigne vers l’aéronautique. C’est une expérience qui m’apporte plus au niveau du relationnel et qui changera peut-être ma façon de travailler avec de futurs collaborateurs. »

JC : « Mon point de vue sur le relationnel rejoint celui d’Aimé. Étant très curieuse, je n’ai pas encore de métier en vue actuellement. Cependant, travailler avec des architectes a été très intéressant, car cela m’a permis de me rendre compte de la différence de point de vue et de la différence de méthode qu’il y avait entre nous. Au final, c’est une expérience qui m’a beaucoup appris. Retravailler avec des architectes ? Pourquoi pas ! »

Quelles sont vos inspirations architecturales ou artistiques ?

JC : « Moi, j’écoute beaucoup de musique, mais il n’y a pas un artiste en particulier qui ressort. Justement, c’est toujours de la curiosité. Je suis aussi en train d’apprendre à jouer du piano. Je fais également beaucoup de dessins. Je ne me fixe jamais sur un artiste, même si j’aime beaucoup ce qu’il peut faire. Je cherche toujours à aller plus loin, à en voir davantage pour en savoir plus. »

En-dehors de l’architecture et du design, quels sont vos centres d’intérêt ?

AL : « Ce qui me plaît, ce sont les choses qui volent. J’ai d’ailleurs passé mon brevet de pilote d’avion. Je fabrique aussi des fusées expérimentales. En effet, il y a une campagne nationale de lancement de fusée expérimentale étudiante. Mon groupe y a participé, on a atteint un petit kilomètre d’altitude avec une fusée de 1m80. »

JC : « Moi, c’est plus le sport. J’ai fait du Handball pendant 6 ans avant de rentrer en prépa, durant laquelle j’ai fait de la musculation. Et en arrivant aux Arts et Métiers, j’ai continué à la fois la musculation et le handball. J’aime aussi beaucoup courir et nager. Je prends beaucoup de plaisir dans le sport. »

Citez-nous 3 mots pour décrire Architecture en Champagne.

AL : « Champagne, surprenant, interrogation »

JC : « Champagne, découvertes, humain »

Citez-nous 3 mots pour décrire les loges sur lesquelles vous avez travaillé.

JC : « La plus belle [rire] ! Je dirais plutôt : reflet, élégance et apaisante »

AL : « Poutre, stable et légère »

 

Photos : © VIZUALIZ

Auteurs de l'article : Nela FESTA et Emilie OTT

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