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PAROLES DE PARTICIPANT : Nnamdi ONWUZURUMBA
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PAROLES DE PARTICIPANT : Nnamdi ONWUZURUMBA

23 Mai 2024

Mettons en lumière nos participants... La parole est à Nnamdi, membre de l'équipe d'Avize, ayant construit la loge Horizon Hérité. Il est étudiant à l'ENSA Nancy.
Cette interview a été réalisée lors de l'édition 2024.

© VIZUALIZ

Peux-tu te présenter, parler un peu de toi et de ton parcours académique ?

« Je m’appelle Nnamdi ONWUZURUMBA, j’ai 26 ans. Je suis architecte d’intérieur ; j’ai obtenu mon diplôme après 3 ans d’études dans une école privé à Strasbourg. J’ai par la suite travaillé pendant 1 an en tant que dessinateur-projeteur en agence, puis j’ai rejoint l’école d’Architecture de Nancy en deuxième année directement. »

Qu’est-ce qui t’as motivé à participer à Architecture en Champagne ?

« Alors, il y a plusieurs points. Le point peut être le plus intéressant, c’est vraiment la possibilité de construire quelque chose de réel, quelque chose qu’on ne fait pas du tout à l’école où l’on fait majoritairement du dessin. Là, on a la possibilité de construire réellement quelque chose pour un client avec un défi : le produire en quelques jours. Et puis, il y a la particularité d’apprendre à déguster le champagne, à découvrir un nouvel espace, une nouvelle ville... »

Quel est ton rôle au sein de ton groupe pour la construction de la loge ? Si tu en as un.

« Alors c’est vrai que dans notre groupe, nous sommes seulement quatre. Mais nous faisons tous les quatre un peu de tout. Nous n’avons pas vraiment de rôle défini ; nous dessinons tous, nous avons tous donné des idées. Nous nous sommes tous mis d’accord puis nous avons débuté la construction ensemble. Chaque aspect du projet a été réfléchi en groupe. »

Comment décrirais-tu ton approche au niveau de l’aspect et de la conception architecturale ?

« Selon moi, l’architecture est réfléchie en fonction du paysage qui l’entoure, en fonction de l’espace dans lequel elle se tient. Cet aspect est d’autant plus important dans ce type de projet, où on fait une loge qui doit être visible, qui doit être intéressante et qui doit apporter ou avoir une fonction (selon les demandes). Les loges doivent pouvoir s’inscrire dans un paysage avec des particularités qui lui sont propres. Pour ce qui est de notre loge, elle est située sur un terrain avec une butte qui offre une vue sur des parcelles proches et lointaines aux fonctions différentes. Nous essayons donc d’utiliser l’existent et de s’implanter sur celui-ci sans le contredire. »

Quelles compétences ou expériences penses-tu apporter à ton équipe ?

« Alors, dans notre équipe, nous sommes quatre étudiants en architecture, c’est vraiment une compétence que nous avons tous de base. Étant le plus âgé de l’équipe, je pense peut-être apporter une vision mature du projet. »

Comment envisagez-vous, le groupe et toi, l’utilisation des matériaux récupérés dans votre projet ?

« Pour notre projet, nous avons eu la chance de se voir proposer beaucoup de matériaux. L’élément qui nous a le plus marqué fut une roue gigantesque. Cette dernière allait vraiment dans le sens philosophique, dans la vision qu’avait notre client. C’est donc le seul élément de récupération que nous avons choisi d’utiliser. Notre but est donc de la mettre en avant, de la faire ressortir et qu’elle devienne l’élément principal de notre projet. »

Comment s’est passée la rencontre avec le propriétaire de la loge ?

« La présentation que nous avons eue s’est extrêmement bien passée. Nous sommes le seul groupe à produire une loge pour un établissement d’enseignement supérieur, le lycée viticole d’Avize ; elle sera donc utilisée par des étudiants. Le client souhaite un espace qui peut servir d’espace de repos ou alors d’espace de travail. Notre loge est donc réfléchie de sorte à pouvoir lier les deux et offrir plusieurs possibilités à son utilisation. »

Quelles sont tes attentes par rapport à Architecture en Champagne ?

« L’architecte que j’admire, c’est vraiment cet architecte qui connaît ses matériaux, qui peut aller sur chantier, qui sait de quoi il parle et peut discuter avec les entrepreneurs. C’est pour cela que j’essaye, le plus tôt possible, d’apprendre l’utilisation des matériaux. En venant ici, la possibilité de construire réellement quelque chose à partir de rien nous permet d’emmagasiner des connaissances et des expériences très rapidement. De plus, si on ne le fait pas lorsqu’on est étudiant, on ne le fera sûrement pas quand on sera professionnel. »

Cette expérience va-t-elle influencer ta future carrière professionnelle ? Si oui, comment ?

« Déjà pour moi, c’est ma première réalisation, ce sera donc ma première création. Ça fait toujours extrêmement plaisir de voir les choses se réaliser sous nos yeux. J’ai toujours voulu construire et je pense que construire déjà quelque chose de petit, à très petite échelle et aussi rapidement, cela ne va que me pousser à vouloir apprendre de nouvelles techniques. Techniques de construction qui me seront nécessaires pour maîtriser mon projet et mes créations et/ou constructions. »

Quelles sont tes inspirations architecturales ou artistiques ?

« J’en ai énormément ! Je suis fan d’architecture, en ce moment surtout de l’architecture où on utilise les matériaux locaux. J’aime l’architecture où peut construire avec son paysage et aussi avec les utilisateurs. Je pense à Francis Kéré, qui a conçu une école au Burkina-Faso. Il représente vraiment une inspiration pour moi, à la fois dans l’utilisation des matériaux, dans sa relation au paysage et dans la relation aux utilisateurs. »

Cite-nous 3 mots pour décrire Architecture en Champagne. 

« Champagne, Champagne, Champagne ! Non, plus sérieusement, j’ai envie de dire réflexion, collectif et apprentissage ! »

Puis, cite-nous 3 mots pour décrire la loge sur laquelle tu travailles.

« Alors, je dirais radical, en accord avec son paysage et réfléchi. »

Et dernière question ! En-dehors de l’architecture, quels sont tes centres d’intérêt ?

« J’ai énormément de centres d’intérêt parce que je pense que pour être architecte, il faut pouvoir s’inspirer de toute chose, de tout type d’art : que ce soit la musique, la peinture, le dessin, la poterie, le jardinage. Tout devient alors un centre d’intérêt. Je pense qu’il faut une curiosité sans faille. »

Photos : © VIZUALIZ

Auteurs de l'article : Nela FESTA et Emilie OTT

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